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Titre du blog : heremoana
Auteur : heremoana
Date de création : 19-01-2009
 
posté le 09-04-2010 à 08:05:17

9 Avril 1821 : naissance de Baudelaire !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Charles Pierre Baudelaire est un poète français, né à Paris le 9 avril 1821 et mort le 31 août 1867 à Paris.

 Il est l'un des poètes les plus célèbres du XIXe siècle : il a rompu avec l'esthétique classique ; il est aussi celui qui a popularisé le  poème en prose.

Baudelaire naît au n°13 de la rue Hautefeuille à Paris. Sa mère, Caroline Archenbaut-Defayis a 27 ans. Son père, Joseph-François Baudelaire, né en 1759, est alors sexagénaire.

 

En 1827, son père meurt lorsque Charles a six ans.

 

Cet homme lettré, épris des idéaux des Lumières, et amateur de peinture, peintre lui-même, lui laisse un héritage dont il n'aura jamais le total usufruit. Il avait épousé, en première noces, le 7 Mai 1797, Jeanne Justine Rosalie Jasmin avec laquelle il eut un fils , Claude Alphonse Baudelaire, le demi-frère de Charles.

 

Un an plus tard, sa mère, Caroline Archimbaut-Dufays (1793-1871) se remarie avec le chef de bataillon Jacques Aupick.

 

 Le futur poète ne pardonnera jamais à sa mère ce remariage, et l'officier Aupick, devenu plus tard ambassadeur, incarne à ses yeux tout ce qui fait obstacle à ce qu'il aime : sa mère, la poésie, le rêve, et la vie sans contingences.

 

Renvoyé du lycée en avril 1839, Baudelaire mène une vie en opposition aux valeurs bourgeoises incarnées par sa mère et son beau-père.

Son beau-père jugeant la vie de son beau-fils « scandaleuse », décide de l'envoyer en voyage vers les Indes, qui prend fin aux Mascareignes (Maurice et La Réunion) en 1841.

 

De retour à Paris, il s'éprend de Jeanne Duval, jeune mulâtresse, avec laquelle il connaîtra les charmes et les amertumes de la passion. Dandy endetté, il est placé sous tutelle judiciaire, et connaît, dès 1842, une vie misérable. Il commence alors à composer plusieurs poèmes des Fleurs du mal.

 

En 1848, il participe aux barricades.

La révolution de Février instituant la liberté de la presse, Baudelaire fonde l'éphémère gazette Le Salut Public qui ne va pas au-delà du deuxième numéro.

 

 La connaissance des oeuvres de Poe et de Joseph de Maistre atténue définitivement sa "fièvre révolutionnaire".

 

Baudelaire se vit reprocher son écriture et le choix de ses sujets.

Il ne fut compris que par quelques-uns de ses pairs comme Armand Baschet, Édouard Thierry.

 Gustave Bourdin réagit lors de la parution des Fleurs du mal : « Il y a des moments où l'on doute de l'état mental de M. Baudelaire, il y en a où l'on n'en doute plus ; —c'est, la plupart du temps, la répétition monotone et préméditée des mêmes choses, des mêmes pensées. L'odieux y côtoie l'ignoble ; le repoussant s'y allie à l'infect... » et cela deviendra le jugement dominant de l'époque.

 

Les Fleurs du mal paraissent en 1857

Le recueil sera poursuivi la même année pour « offense à la morale religieuse » et « outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs ». Seul ce dernier chef d'inculpation condamnera Baudelaire à une forte amende de 300 francs, qui fut réduite à 50 francs, suite à une intervention de l'impératrice Eugénie.

 

Le poète part alors pour la Belgique, où il prépare un pamphlet contre ce pays, qui figure, à ses yeux, une caricature de la France bourgeoise.

En 1866, Baudelaire entreprend en Belgique une tournée de conférences où ses talents de critique éclairé sur l'art ne déplacent guère les foules. Lors d'une visite à l'église Saint-Loup de Namur, Baudelaire a une perte de connaissance, à la suite de laquelle il subit des troubles cérébraux, en particulier d'aphasie.


Il meurt à Paris de la syphilis le 31 août 1867, sans avoir pu réaliser le projet d'une édition définitive, comme il la souhaitait, des Fleurs du Mal, travail de toute une vie.


Il est enterré au cimetière du Montparnasse dans la même tombe que son beau-père, le général Aupick, et que sa mère.

 

 

 

 


Jeanne Duval est la principale muse de Baudelaire.

 Il entretint une relation tumultueuse et résolument charnelle avec cette mystérieuse métisse, proche des gens de théâtre, dont aucune biographie n'a été publiée à ce jour.

 Leur ménage, fait de ruptures et de réconciliations, représentait la collusion de deux forts caractères.

Elle représente pour lui l'ignorance intacte, l’animalité pure.

 


 

 

 

 Deux poèmes écrits pour Jeanne Duval :

 

 

PARFUM EXOTIQUE

Quand, les deux yeux fermés, en un soir chaud d’automne,
Je respire l’odeur de ton sein chaleureux,
Je vois se dérouler des rivages heureux
Qu’éblouissent les feux d’un soleil monotone ;

Une île paresseuse où la nature donne
Des arbres singuliers et des fruits savoureux ;
Des hommes dont le corps est mince et vigoureux,
Et des femmes dont l’œil par sa franchise étonne.


Guidé par ton odeur vers de charmants climats,
Je vois un port rempli de voiles et de mâts
Encor tout fatigués par la vague marine,

Pendant que le parfum des verts tamariniers,
Qui circule dans l’air et m’enfle la narine,
Se mêle dans mon âme au chant des mariniers.

 

 

 

 

 

 

 

LA CHEVELURE


Ô toison, moutonnant jusque sur l’encolure !
Ô boucles ! Ô parfum chargé de nonchaloir !
Extase ! Pour peupler ce soir l’alcôve obscure
Des souvenirs dormant dans cette chevelure,
Je la veux agiter dans l’air comme un mouchoir !

La langoureuse Asie et la brûlante Afrique,
Tout un monde lointain, absent, presque défunt,
Vit dans tes profondeurs, forêt aromatique !
Comme d’autres esprits voguent sur la musique,
Le mien, ô mon amour ! nage sur ton parfum.

J’irai là-bas où l’arbre et l’homme, pleins de séve,
Se pâment longuement sous l’ardeur des climats ;
Fortes tresses, soyez la houle qui m’enlève !
Tu contiens, mer d’ébène, un éblouissant rêve
De voiles, de rameurs, de flammes et de mâts :

Un port retentissant où mon âme peut boire
À grands flots le parfum, le son et la couleur ;
Où les vaisseaux, glissant dans l’or et dans la moire,
Ouvrent leurs vastes bras pour embrasser la gloire
D’un ciel pur où frémit l’éternelle chaleur.

Je plongerai ma tête amoureuse d’ivresse
Dans ce noir océan où l’autre est enfermé ;
Et mon esprit subtil que le roulis caresse
Saura vous retrouver, ô féconde paresse,
Infinis bercements du loisir embaumé !

Cheveux bleus, pavillon de ténèbres tendues,
Vous me rendez l’azur du ciel immense et rond ;
Sur les bords duvetés de vos mèches tordues
Je m’enivre ardemment des senteurs confondues
De l’huile de coco, du musc et du goudron.

Longtemps ! toujours ! ma main dans ta crinière lourde
Sèmera le rubis, la perle et le saphir,
Afin qu’à mon désir tu ne sois jamais sourde !
N’es-tu pas l’oasis où je rêve, et la gourde
Où je hume à longs traits le vin du souvenir ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Dès l'instant où vous aurez foi en vous-même,

 vous saurez comment vivre.
 Johann Wolfgang von Goethe

 

 

Commentaires

hellielafeeclochette le 10-04-2010 à 18:11:14
bon WE ensoleillé

bises
lolo78000 le 09-04-2010 à 21:21:50
petit pasage pour te souhaiter une agréable soirée et un très bon week-end gros bizzzous
La_Crevette le 09-04-2010 à 14:02:43
Il doit y avoir un blème sur ton blog, t'as un article en double.

Alors je laisse un com sur l'un des deux et tu supprimes l'autre ! lol


Des bisous pour passer un w-e ensoleillé !