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1841 : naissance de Auguste Renoir

Ce n'est pas le moindre mérite de cette conférence, organisée par l'Amicale laïque de Monsempron, que d'avoir donné du sens à un événement, apparemment local, mais aux résonances éminemment nationales.

 La thèse défendue, vendredi soir, par Serge Fresquet, lors de son évocation des guerres de religion en Fumélois, ne manque pas d'être séduisante.

 Selon lui, la révolte des « Fumélois » contre leur seigneur, qu'ils assassineront après la prise du château par une foule de 1500 à 2000 personnes, le 25 novembre 1561, ne serait pas la simple conséquence de violences exercées par le baron, fervent catholique, contre ses sujets, protestants, mais bel et bien le résultat d'un complot essentiellement politique.

 Il faut savoir que le baron François 1er de Fumel était un personnage très important de l'époque, chargé d'honneurs et de responsabilités par Henri II : chevalier de l'Ordre du roy, ambassadeur extraordinaire à Constantinople, chambellan et gentilhomme ordinaire du roy, gouverneur de Marienbourg, capitaine des gardes de la porte du Roy. Bref, un fidèle et éminent serviteur du roi et du catholicisme.

Tout détective digne de ce nom se poserait la question suivante : « A qui profite le crime ? ».

Au parti protestant, évidemment, mené par Jeanne d'Albret, qui résidait à Nérac.

Son objectif principal était de faire en sorte que son fils Henri III de Navarre devienne roi de France.

Pour atteindre ce but, il fallait étendre son pouvoir au maximum. Le baron de Fumel représentait le dernier point de résistance à la religion réformée dans une région en majorité acquise au calvinisme et donc à la famille de Navarre-Albret qui était à l'époque la plus puissante du royaume.

Abattre le baron de Fumel permettait d'affaiblir le pouvoir du roi dans la région.

Quelques faits troublants qui, une fois rassemblés, viennent étayer l'hypothèse du complot : le matin du 23 novembre 1561, le baron de Fumel est pris à partie par 6 individus armés.

S'agit-il d'une embuscade ou d'une provocation ?

1500 à 2000 personnes se retrouvent à Fumel dans un temps très court ce même 23 novembre. Comment peut-on réunir en si peu de temps autant de monde vu les moyens de déplacement de l'époque, si tout n'a pas été prévu à l'avance ?

Le baron est blessé mortellement par des armes modernes et donc coûteuses (des arquebuses à Rouet), qui a fourni ces armes ?

 Les principaux acteurs disparaissent après l'événement, par qui sont-ils protégés ?

Nombre des inculpés appartiennent à des juridictions voisines (Penne, Tournon) qui relèvent de l'autorité de la famille Navarre-Albret. Une majorité d'entre eux ne sont pas des paysans contrairement à ce que la structure sociale de l'époque impliquerait.

Les historiens font traditionnellement débuter les guerres de religion par le massacre de Vassy en Champagne, le 1er mars 1562, quand le duc de Guise et ses soldats surprennent 1200 protestants lors d'un prêche et font un carnage (74 tués, 100 blessés).

Mais pour Serge Fresquet, on peut raisonnablement considérer que les événements de Fumel des 23 et 24 novembre 1561 marquent le début des guerres de religion en France : d'abord par le retentissement qu'ils ont à la cour de France.

Catherine de Médicis, reine de France, déclarera : « J'en ai porté le deuil » ; en outre, c'est sur son ordre exprès que Montluc viendra sévèrement châtier les « Fumélois » : ensuite par les représailles en chaîne qu'ils provoqueront dans la région et dans la France entière.

La paix religieuse ne reviendra en France qu'avec l'édit de Nantes

 signé en 1598 par Henri IV de France, alias Henri III de Navarre, ancien chef du parti protestant, converti au catholicisme pour pouvoir accéder au trône de France.

Fort de ces arguments, cette association ne s’arrêtera pas là et fait partager ses certitudes au public intéressé :

Amicale laïque : conférence sur les guerres de religion en Fumélois. Dans le cadre de ses activités culturelles, l'Amicale laïque de Monsempron propose une nouvelle conférence-débat animée par Serge Fresquet qui aura lieu le vendredi 19 février, à 20h30, dans la salle du foirail, située près de la mairie de Monsempron-Libos. Alors que le fait religieux reste une cause de nombreux conflits sanglants dans le monde, votre conférencier reviendra sur les guerres de religion qui ont déchiré notre pays en revisitant pour vous « Le Drame de Fumel » qui eut lieu du « 23 novembre 1561 au 1er avril 1562 » et qui marqua le « début des guerres de religion ». Une façon, à travers cette excursion dans l'histoire, d'appréhender et de mieux comprendre le phénomène religieux et son corollaire malheureux, la guerre, à l'aune des événements passés et locaux.

Une soirée riche de réflexions en perspective et dont le thème s'inscrit dans la droite ligne des préoccupations d'une association telle que l'Amicale laïque : la défense des principes de tolérance et d'éducation populaire notamment.

　Et bien, il s'en passe des choses dans nos provinces !!!!!

Les ronces couvrent le chemin de l'amitié quand on n'y passe pas souvent.
Citation de Rivarol

L'amitié n'exige rien en échange, que de l'entretien.
Citation de Georges Brassens

Instant humour :

Après une longue nuit d'ébats amoureux,
l'homme aperçoit
la photo d'un autre homme sur la table de nuit,
près du lit.

Il commence à s'inquiéter !

C'est ton mari ?
Demande-t-il nerveusement...

Non, répond-t-elle, tout en collant sur lui.

Ton chum d'abord ? continue t-il.

Non, pas du tout,
réplique-t-elle en lui mordillant l'oreille.

Est-ce ton père ou ton frère ?
Demande-t-il en espérant être rassuré !

Non, non, non, clame-t-elle !!!

Mais alors, dis !
Qui est-ce d'abord, s'écrie-t-il ?

C'est moi avant l'opération !

Instant nostalgie :