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Titre du blog : heremoana
Auteur : heremoana
Date de création : 19-01-2009
 
posté le 15-11-2009 à 00:32:52

Encore un article sur l'hyperphagie !

                            Encore des articles sur l'hyperphagie !!!

Et oui, envie de comprendre .... Envie d'agir ..... Envie de m'en sortir ....

Envie de pouvoir à nouveau retrouver un corps qui ressemble à un corps, de retrouver un corps possible à regarder, même si je ne suis pas adepte à tout prix du dogme actuel de la minceur .....

 STRESS ET NOURRITURE

Qu'est ce qui peut pousser à de tels excès? Et, à un niveau plus modeste, comment justifier notre penchant pour le chocolat, les beignets ou les croustillons quand nous sommes stressés, fatigués ou en proie à l'ennui?

C'est une régression vers les nourritures que nous aimions enfants, à l'époque où notre vie psychologique était plus simple et moins soumise au stress.", explique John Foreyt, professeur de spychiatrie au Baylor College of Medicine, au Texas.

Rien d'étonnant, donc, à ce que les envies irrésistibles de brocolis soient plutôt rares.


Quand nos envies, de chocolat ou de cheeseburger sabotent tout effort pour revenir à un poids normal, elles peuvent devenir elles-mêmes sources de stress et enclencher un cercle vicieux.

Peut-on malgré tout espérer perdre du poids? Oui, disent les spécialistes, mais venir à bout de telles pulsions exige une stratégie élaborée - et une bonne connaissance de la chimie organique du cerveau qui sous-tend nos soudaines envies.

POURQUOI CES ENVIES?

Une majorité d'hommes (68%) et presque toutes les femmes (97%) admettent ressentir occasionnellement des envies de sucré ou de gras.

 Chez les femmes, chocolat et autres sucreries arrivent en tête de liste, alors que les hommes préfèrent souvent steaks juteux ou cheeseburgers avec frites. 
 
Nos envies pourraient-elles correspondre à un besoin de notre corps? Les spécialistes sont à peu près certains que non. Le chocolat, par exemple, contient effectivement du magnésium. Mais si notre corps manquait cruellement de ce microélément, il nous pousserait à consommer d'énormes salades vertes qui en contiennent beaucoup plus que la petite quantité présente dans une barre de chocolat.

La faim ne semble pas non plus en cause. Qui n'est pas déjà rassasié après le diner de l'Action de grâces, quand arrive la tarte à la citrouille? Et qui refuse d'en manger? "

Quand vous êtes affamés, n'importe quoi fait l'affaire, même un bol de gruau nature", dis Allen Levine, directeur du centre de l'obésité du Minnesota.

En fait, c'est dans le principe de plaisir et de récompense que réside l'explication. Les chercheurs commencent juste à comprendre la chimie cérébrale en jeu. Ils ont montré que le goût riche et crémeux du chocolat peut donner une sensation chimique assez comparable à celle que ressent un toxicomane après une injection d'héroïne ou une ligne de coke.

DES MEDICAMENTS COMME SOLUTION?

Des chercheurs de l'université du Michigan ont découvert que la naloxone, un médicament habituellement utilisé pour soigner des surdoses d'héroïne ou de morphine, peut supprimer les envies de sucré. Ils en ont administré à 14 femmes souffrant d'hyperphagie boulimique, dont 8 obèses, et à 12 autres présentant un poids normal. Branchées sur le médicament par voie intraveineuse, toutes ont eu accès à un buffet alléchant de biscuits et de barres de chocolat, et reçu comme instruction d'en manger autant qu'elles le désiraient.

Les femmes souffrant d'hyperphagie n'ont manifesté aucun intérêt pour ces friandises dès que la naloxone est entrée dans leur organisme. (Les femmes de poids normal n'en ont consommé ni plus ni moins que d'habitude). Une autre étude du Michigan a montré que le médicament éteignait le plaisir que ces femmes trouvaient habituellement dans la consommation de chocolat et de biscuit.

Cela ne veut pas dire que l'on doit absorber un médicament aussi puissant que la naloxone pour restreindre nos appétits, mais cela prouve qu'il existe une relation entre la dépendance alimentaire et la dépendance à la drogue. "Un parallèle qui ne devrait pas trop nous horrifier, dit Marcia Pelchat. Les drogues sont dangereuses parce qu'elles stimulent beaucoup plus rapidement le circuit de la récompense, au point de nous faire oublier toute responsabilité envers soi-même ou les autres."

La naloxone est un médicament trop puissant pour un usage quotidien, mais l'Acomplia (non encore homologué aux Etats Unis) pourrait peut-être aider les gens à perdre du poids ou à arrêter de fumer.

Reste qu'aucun médicament ne peut suffire à supprimer nos envies. Elles ne sont ni rationnelles ni toutes gouvernées par un seul neurotransmetteur. "Il faudrait savoir quels autres plaisirs nous risquons de bloquer", souligne Allen Levine. Par ailleurs, elles affectent plusieurs parties du cerveau.

Quand Marcia Pelchat et les chercheurs de l'université de la Pennsylvanie ont utilisé l'imagerie par résonnance magnétique pour observer les réponses du cerveau aux envies alimentaires, ils ont constaté une activité cérébrale dans différentes régions liées aux émotions, à la mémoire et au plaisir.

Ils veulent maintenant savoir si ces mécanismes de récompense du cerveau sont activés par d'autres déclencheurs comme la musique, les jeux vidéos ou... l'achat de chaussures. Des études sont en marche. Adeptes du magasinage compulsif, attention!


L'hyperphagie :


Il existe d'autres désordres alimentaires différents de l'anorexie et la boulimie, comme l'hyperphagie qui est une prise excessive d'aliments.

Celle-ci peut être d'origine familiale ou résulter de mauvaises habitudes alimentaires, en particulier elle peut être la conséquence de régimes trop restrictifs.

Elle peut prendre la forme d'agapes transitoires et occasionnelles ou se présenter comme un grignotage permanent.

L'Hyperphagie et la Boulimie présentent des tableaux assez différents.
Contrairement à la boulimie, l'hyperphagie ne se présente pas sous forme de crises aiguës suivies de vomissements et ne comporte pas de comportements compensatoires comme la prise de purgatif, le jeûne, ou l'exercice physique excessif.

C'est plutôt une forme de grignotage permanent ou une prise de quantité d'aliments largement supérieure à la moyenne alimentaire avec total déséquilibre nutritionnel qui amène bien évidemment une prise de poids plus ou moins importante.

Ce type de comportement alimentaire est souvent causé par une dépression réelle exprimée ou non. Cette frénésie alimentaire sert justement de consolation, de compensation à un état dépressif qui fait que l'on se sent anxieux, seul, fatigué ou que l'on s'ennuie.

 

 

Etiologie et psychopathologie des troubles de comportement alimentaire

  A. Facteurs psychologiques : a. La personnalité : difficultés alimentaires durant la petite enfance. Quasi-constance d’une enfance sans histoire. Souci principal : correspondre à l’attente de la mère. B. Facteurs familiaux : Absence d’autonomie des individus. Enchevêtrement des liens. Empiètement des générations. « Parentification » des enfants. Dérive incessante des relations triangulaires vers des relations duelles. Crainte des conflits.


B. Rôle de l’adolescence Le traumatisme essentiel demeure la puberté et le processus de l’adolescence lui-même. Rôle des changements physiologiques de la puberté. Pression psychosociale. Possibilité de réalisation sexuelle concrète. Conflits d’identification. Sexualisation des liens et des activités. Cet effet traumatique potentiel de la puberté peut se moduler très différemment selon les évènements et l’action de l’entourage.


C. Facteurs culturels :  Impact du modèle de la femme mince sur un narcissisme fragile  ?
Idéal de civilisation qui prône l’affirmation de soi au travers d’un corps modelé, maîtrisé et contrôlé pour en faire un instrument de puissance et de conquête, d’avantage que de plaisir. Rôle du repas comme rite familial : seul moment où la famille est réunie. Les tensions familiales et les conflits de hiérarchie et de territoire s’y jouent préférentiellement. 
Inscription de l’anorexie dans l’ensemble des conduites masochistes : augmentation de cette conduite dans une civilisation où les interdits sont limités.


Rôle de la dénutrition : Il ne s’agit pas d’un facteur étiologique mais son impact est important sur le plan somatique et physiologique : une bonne partie des troubles hypothalamiques et endocriniens peut lui être attribuée. Sur le plan psychologique : la famine entraîne le développement de conduites alimentaires bizarres avec transformation du goût. Propension des sujets à s’absorber dans leur apparence, à centrer leurs intérêts sur l’image d’eux-mêmes et sur la nourriture. Modification de la perception du temps. Aggrave les phénomènes de dépersonnalisation, les sensations de perdre le contrôle de soi. Rétrécissement du champ des intérêts avec centrage exclusif sur quelques préoccupations obsédantes. La vie imaginaire et les rêves s’appauvrissent et disparaissent.


 La Psychopathologie Psychopathologie individuelle

 

Le conflit pulsionnel : Evitement de la sexualité génitale, érotisation des conduites alimentaires. Un double mouvement affecte la sexualité : déplacement sur l’oralité  conflictualisée faisant l’objet de dégoût, d’inhibition et de refoulement. Réactivation d’un érotisme qui appartient au stade antérieur de la libido anale et orale (rites alimentaires, pensées obsédantes, conduites de vérification, surinvestissement de la maîtrise, relations d’emprise et manipulations sur les objets).


Pathologie de la personnalité : Existence d’un profond sentiment de désespoir et d’abandon. Le conflit essentiel se situe au niveau du corps et non au niveau des fonctions alimentaires sexuellement investies.

Troubles de l’image du corps liés à un défaut de reconnaissance des sensations et des besoins du corps. Ce défaut est secondaire à des troubles des premiers apprentissages au cours desquels la mère impose ses propres sensations, ses propres besoins à l’enfant au lieu de l’aider à percevoir et à reconnaître les siens propres. L’identité de l’enfant est fragilisée et il reste profondément dépendant de son entourage. La lutte pour l’autonomie et la reconquête d’un moi déficient, exercée par le contrôle du corps est le trait essentiel de l’Anorexie.  Sensation de faim : sensation d’exister qui constitue une réassurance narcissique et rétablit un sentiment de continuité de soi en permanence menacée. La problématique de l’identité est au cœur de l’Anorexie mentale.


Importance du conflit dépendance-autonomie L’anorexique se détruit pour s’assurer de son « existence » (ce n’est pas une conduite suicidaire). Se développe chez l’anorexique une sensation mégalomaniaque liée à la maîtrise de ses besoins, aux sentiments d’autosuffisance et à la satisfaction d’auto engendrer une image idéale de soi. Au travers de la maîtrise du besoin c’est le corps qui est visé : corps machine, corps fétiche, écran qui protège l’anorexique des affects envahissants et incontrôlables qu’il est susceptible de provoquer.
Le regard occupe une place importante chez l’anorexique : elle se nourrit de l’effet provoqué chez les autres par son corps exhibé. Parfois, au contraire, elle se dérobe au regard d’autrui.


Psychopathologie familiale

a. Les mères : Elles sont décrites d’une façon qui peut apparaître contradictoire : Personnage fort, rigide, dominant et même tyrannique, peu chaleureux évitant l’expression des sentiments positifs et les manifestations réactionnelles. Fréquence des manifestations dépressives. La future anorexique occupe dans les fantasmes de sa mère une place particulière: nature narcissique de l’investissement maternel avec valorisation des performances reconnues socialement au détriment des formes d’expression plus personnelles (d’ordre pulsionnel et affectif).


 b. Le père : Généralement décrit comme ayant un caractère effacé, soumis à la domination de sa femme, incapable à faire preuve d’autorité. Parfois au contraire, trop proche de sa fille.


 c. La famille : Elle cherche à apparaître comme parfaite dans une caricature de normalité alors qu’elle montre des signes de retrait et d’isolement. Le repas est le temps organisateur de la vie familiale. Il s’y joue l’essentiel des échanges avec la recherche active de complicité et d’alliance de chacun des parents avec un des enfants. Ces familles sont aussi caractérisées par l’enchevêtrement  entre les membres d’une même famille, la surprotection, la rigidité et l’intolérance aux conflits.


Ce qu’elles pensent d’elles mêmes Je suis obèse, horrible, c’est ma faute, je ne suis pas comme les autres. Les patients anorexique et Boulimique ont une perception déformée d’eux-mêmes, et ne sont pas indulgents envers eux-mêmes. Un bon exemple de perception déformée est la façon de juger, avec balancement d’un extrême à un autre.

Une conversation, une personne quitte la table pour aller à la salle de bain, la patiente peut penser Les compliments sont vus comme gestes polis sans plus. Les patients peuvent sentir responsable de refaire le monde, et quand ils ne peuvent pas, ils se punissent, se haïssent. Il y a un besoin fort de contrôler leurs vies et les vies de gens autour eux.  Tout semble négatif d’une manière ou d’une autre.  La distorsion majeure de la perception s’exprime en des mots tels


La pensée :

 

L'obsession de  la nourriture, l’image dégradée de soi ; les gens souffrant de l’anorexie et de la Boulimie obtiennent souvent un sens de pouvoir en se privant. Il n’est pas rare de voir une Anorexique «fière» après des périodes de jeûne.   

 

Culpabilité: Parce qu’ils déçoivent les autres, et ils sont moins brillants que les autres, ils sentent une culpabilité.  

 

 Pouvoir : Un besoin de contrôler les aspects émotionnels et physiques. Ils ont une fragilité devant les émotions, et jugent plus facile de penser à la nourriture que de gérer leurs émotions.  

 

Déception. Mentir après manger, mentir pour ne pas manger, mentir pour vomir en cachette ou pour se faire des lavements ou prendre des laxatifs. La déception accompagne les mensonges et aide le patient à entretenir  une sensation de contrôle.  

 

Dépression. L’humeur balance, manque de motivation, désespoir, anxiété ou panique, claustrophobie, isolement, solitude, et suicide.  

 

 Le corps : Céphalées, tension artérielle basse, avoir froid. La tension artérielle est basse par manque de potassium (surtout après laxatifs ou lavements). Picotement des mains, pieds, visage. vertige.  Problèmes Dentaires :  détérioration, décalcification, corrosion par l’acidité du vomissement, ostéoporose, aménorrhée, problèmes cardiaques, problèmes de sommeil, et épuisement. 

 

L’éstime de soi  : La perception de l’image de soi est médiocre avec sentiment de culpabilité :  «je ne fais jamais rien de correct. Mes pensées sont stupides ». Il est fréquent chez les anorexiques et les boulimiques d’être perfectionnistes. Quand ils ne peuvent pas réaliser la perfection désirée,  ils se détestent. Dans leur besoin d’affection ils remplissent le vide avec la nourriture. Le trait commun des troubles de comportement alimentaire est le manque d’amour propre et d’estime de soi. Les patients pensent qu’ils ne  méritent ni d’être heureux, ni les bonnes choses. Certaines patientes peuvent vivre une histoire d’amour mais à chaque difficulté émotionnelle,  ces patientes ne peuvent pas voir les points positifs « la beauté que les autres aperçoivent en elle » et recommencent à nourrir leur haine pour elles mêmes.

 

 

 

Ne plus être une marionnette ....

Devenir maitre de moi,

De mes actes,

De ma vie,

De mes pensées.....

Contrôler, gérer ....

Retrouver envies et désirs ...

Dire, crier ...

Pleurer

Pour

Arroser ce coeur devenu aride

Qui ne bat actuellement

Que pour respirer ....

Souffler ....

Sourire ....

Vivre ....

 

heremoana

 

 

 

 

 

Commentaires

lpjdrdmv le 24-11-2009 à 11:38:42
Sans une aide extérieure, il est quasi impossible de sortir de l'hyperphagie. C'est un mal insidieux, insupportable.

On plains les boulimiques, les anorexiques, mais jamais les hyperphages...


Crois en toi et en ta capacité de venir à bout d'un processus mis en place depuis l'enfance...


Courage.
Joce le 22-11-2009 à 22:12:03
Je viens de lire tout cela et je pense à quelqu'un qui m'est cher...

Oh Katy, suis je entrain de "faire" l'aveugle ?


Comment faire ?
lafianceedusoleil le 16-11-2009 à 07:43:51
Bonne journée Heremoana, courage ma jolie, tu vas t'en sortir.

bisou


Tux
vivrenotreamour le 16-11-2009 à 00:01:29
bonsoir trés intéressent ton article

j'espere que ton dimanche a été bon

je te souhaite une bonne nuit

bis patricia
lolo78000 le 15-11-2009 à 19:45:44
viens te souhaiter une très bonne soirée et je suis sure que tu vas t'en sortir gros bizzzous
creas le 15-11-2009 à 18:44:33
Bonne semaine à toi également et de gros bisous
lafianceedusoleil le 15-11-2009 à 12:08:48
Bonjour ma douce Heremoana,

merci pour ton article où j'ai appris beaucoup de choses. Ce qui t'arrive n'est pas agréable, cependant, je suis certaine que c'est un passage plus ou moins long, tu vas t'en sortir. J'en suis certaine. Est ce que cela t'es arrivé d'un coup ?

Bon courage ma jolie.

Bon dimanche

Gros bisou
lejardindhelene le 15-11-2009 à 08:38:43
Tu as une telle envie de t'en sortir que je pense que tu as commencé à gravir la montagne, alors continue..Tu as raison de vouloir savoir pourquoi mais pour la réponse, il est difficile d'y arriver sans se faire aider...

A titre anecdotique, rien à voir bien sûr avec ce que tu vis... quand je vais mal, c'est là que je mange trop..parce que j'oublie justement de regarder ce que je mange et d'y prendre plaisir... Je me contente de remplir ce vide que je sens en moi...Illusion que la nourriture peut rassasier ce qui n'est qu'un manque d'amour de moi-même...

Tiens bon...

arlequin le 15-11-2009 à 08:27:43
Joli poème .Bel article très complet sur les problèmes alimentaires.

Mais il faut se changer les idées,faire ou penser à autre chose.

Bon dimanche.

Bisous.