J’ai lâché les amarres
naufragé volontaire
j’ai enlevé le clou
qui me faisait ballotter sous la tempête
accrochée au vieux radeau
Je ne voyais que la nuit de l’autre
J’ai accosté une île
et je me suis allongé
goûtant des fruits sucrés
des fruits amers
et j’ai fait un grand feu
de mes planches vermoulues
Tu es apparues comme attirée par le soleil
et nous avons mangé et dormi ensemble
christian
Commentaires
naufragé volontaire
le monde m'est ouvert et tu es là comme une étoile si inaccessible pour mes mains parfois avides d'éternité. L'éternité n'existe pas, seules les paillettes d'une vie que nous semons à deux, dans ces moments partagés, nous rendent plus riches et ce trésor ne n'est pas toujours évident quand je veille seul dans les nuits sans lune.
Mon coeur, tu bats dans ma poitrine et je peux défaillir, tu es là toujours là.