Que j'aime voir, chère indolente, De ton corps si beau, Comme une étoffe vacillante, Miroiter la peau !
Sur ta chevelure profonde Aux acres parfums, Mer odorante et vagabonde Aux flots bleus et bruns,
Comme un navire qui s'éveille Au vent du matin, Mon âme rêveuse appareille Pour un ciel lointain.
Tes yeux, où rien ne se révèle De doux ni d'amer, Sont deux bijoux froids où se mêle L'or avec le fer.
A te voir marcher en cadence, Belle d'abandon, On dirait un serpent qui danse Au bout d'un bâton,
Sous le fardeau de ta paresse Ta tête d'enfant Se balance avec la mollesse D'un jeune éléphant,
Et ton corps se penche et s'allonge Comme un fin vaisseau Qui roule bord sur bord, et plonge Ses vergues dans l'eau.
Comme un flot grossi par la fonte Des glaciers grondants, Quand ta salive exquise monte Au bord de tes dents,
Je crois boire un vin de Bohème, Amer et vainqueur, Un ciel liquide qui parsème D'étoiles mon cœur ! Baudelaire
| |
Commentaires
a href="http://www.casimages.com">
et gros bisou
porte toi bien !
Kikou Heremoana, pour moi le temps est venu de te souhaiter une bonne nuit. J'espère que ta journée s'est bien passée. Gros bisous.
je voudrais tant que le serpent te donne la souplesse et la beauté minérale de ce poème. Gros bisous
Un grand coucou , après une belle journée ensoleillée ... que c'est agréable
j'espère que pour toi tout va bien
quelle poesie ce texte ...j'aime énormement
passe une bonne fin de journée
bisous, Patou