posté le 08-03-2009 à 15:13:08
Journée de la Femme
Historique La création d’une « Journée internationale des droits de la femme » a été proposée pour la première fois en 1910, lors de la 2eConférence internationale des femmes socialistes, par Clara Zetkin, et s’inscrivait alors dans une perspective révolutionnaire. Dès 1911, des manifestations sont organisées en Autriche-Hongrie, au Danemark, en Suisse, en Allemagne, puis les années suivantes en France, aux Pays-Bas, en Russie et en Suède.
La date n’est tout d’abord pas fixe, et ce n’est qu’à partir de 1917, avec la grève des ouvrières de Saint-Pétersbourg, que la tradition du 8 mars se met définitivement en place. Après 1945, la Journée internationale des droits de la femme devient une tradition dans le monde entier.Une légende veut que l’origine du 8 mars remonte à une manifestation d’ouvrières américaines du textile en 1857, événement qui n’a en réalité jamais eu lieu[1]. Il s'agit sûrement d'un clin d'œil de féministes américaines qui, dans les années 1950, veulent à la fois intégrer cette journée dans le contexte américain et rendre un hommage à Clara Zetkin, 1857 étant son année de naissance. L’origine de cette journée s’ancre bel et bien dans les luttes ouvrières et les nombreuses manifestations de femmes réclamant le droit de vote, de meilleures conditions de travail et l’égalité entre les hommes et les femmes, qui agitèrent l’Europe, au début du XXe siècle.La Journée internationale des droits de la femme est maintenant reconnue officiellement par les Nations unies en 1977, et en France en 1982.
Quelques dates
Journée internationale des droits de la femme 2009 A l'occasion de la Journée internationale des droits de la femme 2009 le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) fait remarquer que, dans les situations de conflit, les besoins spécifiques des femmes en matière de soins de santé sont souvent ignorés ou insuffisamment pris en considération.Selon l’UNICEF, dans les pays les moins développés de la planète, dont beaucoup sont en guerre, les femmes courent 300 fois plus de risques de mourir en couches ou de complications liées à la grossesse, que dans les pays développés. Et si les conflits armés et les autres situations de violence touchent des communautés entières, les femmes sont plus particulièrement exposées au viol et à d’autres formes de violence sexuelle. Que ce soit en raison de l’insécurité ou parce qu’elles ne disposent pas de moyens de transport, les femmes ne peuvent souvent pas se rendre dans un établissement médical pour y accoucher sans risque.[2]
.Particularités locales
Féminisme
Le symbole astrologique de la planète Vénus, aussi appelé le « miroir de Vénus », devenu symbole du genre associé, fut repris comme emblème des mouvements féministes.Le féminisme est un ensemble d'idées politiques, philosophiques et sociales cherchant à promouvoir les droits des femmes et leurs intérêts dans la société civile. La pensée féministe vise en particulier l'amélioration du statut des femmes dans les sociétés où la tradition établit des inégalités fondées sur le sexe. Le féminisme travaille à construire de nouveaux rapports sociaux et développe des outils propres à la défense des droits des femmes et de leurs acquis. Ce mouvement est soutenu par diverses théories sociologiques et philosophiques.Né après l'âge industriel[1], le féminisme se réclame de mouvements plus anciens ou de combats menés dans d'autres contextes historiques. Il est parfois présenté comme une lutte menée afin d'abolir l'oppression dont les femmes sont victimes au quotidien. Les féministes cherchent à faire progresser les femmes dans leur contexte social, politique et économique, mais également dans la perception qu'elles ont d'elles-mêmes. Les quatre premiers pays à accorder le droit de vote aux femmes sont :
Colorado en 1893[5] - 1906 : Finlande (avec éligibilité égale des femmes et des hommes) et Nouvelles-Hébrides
- 1913 : Norvège
- 1915 : Danemark (y compris Islande)[7]
- 1918 : Canada (au niveau fédéral, les provinces ayant déjà accordé le droit de vote au niveau provincial entre 1916 et 1922 mais seulement en 1940 au Québec) et Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande (à partir de l’âge de 30 ans jusqu’à ce que, en 1928, leur statut soit aligné sur celui des hommes, soit l’âge de 21 ans).
- 1918 : Russie soviétique (l'Union soviétique ne fut créée qu'en 1922), Tchécoslovaquie, Pologne et Géorgie
- 1919 : États-Unis (XIXe amendement proposé le 4 juin et ratifié le 18 août 1920), Allemagne, Pays-Bas (éligibilité dès 1917), Luxembourg, Belgique (pour les élections municipales) et de nouveau en Suède
- 1920 : Azerbaïdjan, Albanie, Autriche et Hongrie
- 1921 : Arménie
- 1922 : État libre d’Irlande, dès 21 ans, comme les hommes[8]
- 1924 : Mongolie
- 1928 : Grande-Bretagne
- 1929 : Équateur
- 1930 : Afrique du Sud, Turquie (élections municipales), Grèce (élections municipales)
- 1931 : Espagne, Sri Lanka
- 1932 : Thaïlande, Maldives, Uruguay[9], Brésil[10]
- 1934 : Cuba, Turquie (femmes éligibles au parlement)
- 1935 : Birmanie, Philippines
- 1939 : Salvador
- 1940 : Québec
- 1942 : République dominicaine
- 1944 : France
- 1945 : Italie
- 1946 : Japon
- 1947 : Argentine, Bulgarie, Venezuela et Yougoslavie
- 1948 : Belgique (en 1920, il n’est accordé que pour les élections communales) et Roumanie
- 1948 : Israël (Il est accordé aux femmes dès la déclaration d’indépendance prononcée par David Ben Gourion)
- 1949 : Chili[11]
- 1952 : Grèce, Bolivie[12], Inde et Liban
- 1953 : Mexique
- 1954 : Colombie, Pakistan et Syrie
- 1955 : Pérou et Égypte
- 1957 : Tunisie
- 1958 : Algérie française[13],[14]
- 1960 : Tonga[15]
- 1961 : Paraguay
- 1962 : Monaco
- 1963 : Afghanistan, Iran
- 1971 : Suisse (voir suffrage féminin en Suisse)
- 1974 : Portugal[16]
- 1984 : Liechtenstein
- 1990 : Samoa, Suisse (le dernier canton, au niveau cantonal, Appenzell Rhodes-Intérieures, par décision du Tribunal fédéral)
- 1999 : Qatar
- 2003 : Oman
- 2005 : Koweït
- 2006 : Émirats arabes unis
- 2007-2008 : Bhoutan[17]
Quelques slogans féministes - Un Homme sur deux est une femme : une moitié de la population a tendance à être oubliée, le masculin est considéré comme l'universel.
- Notre corps nous appartient : ré-appropriation de son corps et notamment de sa fertilité à travers les différents moyens de contraception et le droit à l'IVG. Selon Paola Tabet dans La grande arnaque, échange économico-sexuel et sexualité des femmes, cette ré-appropriation est le chemin inverse nécessaire de l'appropriation patriarcale des femmes par les hommes, appropriation qui passait aussi par une exploitation de la sexualité et de la reproduction.
- Un enfant si je veux, quand je veux !: même but
- N’attends pas le prince charmant, apprends à lire et deviens qui tu es: importance de l'éducation et de l'indépendance des femmes.
- Une femme sans homme, c'est comme un poisson sans bicyclette: remise en cause des théories essentialistes sur la complémentarité des sexes
- Ne me libère pas, je m'en charge ! : importance de l'indépendance des femmes et dénonciation des intérêts antagonistes de classe qui motivent le paternalisme des militants hommes (cf. Christine Delphy Nos amis et nous).
- Travailleurs de tous les pays, qui lave vos chaussettes ? : les femmes continuent à exercer la plus grande partie des tâches ménagères au sein du foyer, bien que leur taux d'activité ait augmenté significativement depuis ces dernières décennies : la « double journée de travail » ne date pas des années 60 comme on le pense mais est l'économie même du patriarcat puisque les femmes ont toujours travaillé comme main d'œuvre et serf dans les propriétés des hommes (dans l'artisanat, l'agriculture, les professions libérales et indépendantes…) et en plus travaillaient comme bonne domestique au foyer
- Le privé est politique : ce que l'on pense relever du domaine privé est en réalité influencé par notre culture et notre système politique (au sens large) : sexualité, travail domestique... tout est organisé par la hiérarchie politique entre les sexes.
- Il y a plus inconnu que le soldat inconnu : sa femme : référence à l'histoire, qui est avant tout une histoire confisquée par les hommes faite par et pour la reproduction du patriarcat, c'est à dire la négation de la productivité sociale et économique des fem (elles semblent commencer à travailler au milieu du XXe siècle après 5000 ans d'oisiveté et de parasitisme ?!) et la promotion de la productivité masculine (confiscation de l'ouvrage du monde et des civilisations par les hommes).
- Je suis une femme, pourquoi pas vous ? : souligne l'impossibilité d'identification propre au mode de pensée sexiste, qui amène encore aujourd'hui les gens à ne pas voir un génocide dans la "disparition" des femmes asiatiques mais un déséquilibre du sex ratio, et à ne pas voir un acte d'humiliation et d'agression pure dans un viol mais de la sexualité forcée
- Non, non, non une femme n'est pas un homme sans queue ni tête !
Cet article est loin d'^etre complet, il rapporte juste quelques dates assez évocatrices .....D'autres mouvements se sont créés ..... pensons à Ni Putes Ni Soumises ....Notre "combat" doit continuer ! heremoana
Commentaires
la journée de la femme n'est pas en rapport avec les sentiments. On aime et la femme est au firmanent mais veut-on sa liberté? La journée de la femme est un acte politique car les femmes travaillent pour des salaires plus réduits que les hommes et continue leur journée de labour à la maison. Ce n'est pas avec un bouquet de fleurs qu'on libère la femme mais en partageant l'éducation des enfants et les tâches ménagères.
La journée de la femme n'est que le reflet de notre société qui organise la stigmatisation par ailleurs. Je t'aime parce que tu es libre ma chérie et j'inventerais si je pouvais un monde où ton île existerait mais mon bras n'est pas assez long pour atteindre quand il le faut le nid où je viens parfois te retrouver. Mille bisous, femme libre.