Qui me rendra ces jours où la vie a des ailes
Et vole, vole ainsi que l’alouette aux cieux,
Lorsque tant de clarté passer devant ses yeux,
Qu’elle tombe éblouie au fond des fleurs, de celles
Qui parfument son nid, son âme, son sommeil,
Et lustrent son plumage ardé par le soleil !
Ciel ! un des fils d’or pour ourdir ma journée,
Un débris de ce prisme aux brillantes couleurs !
Au fond de ces beaux jours et de ces belles fleurs,
Un rêve ! où je sois libre, enfant, à peine née,
Quand l’amour de ma mère était mon avenir,
Quand non ne mourrait pas encor dans ma famille,
Quand tout vivait pour moi, vaine petite fille !
Quand vivre était le ciel, ou s’en ressouvenir,
Quand j’aimais sans savoir ce que j’aimais, quand l’âme
Me palpitait heureuse, et de quoi ? je ne sais ;
Quand toute la nature était parfum en flamme,
Quand mes deux bras s’ouvraient devant ces jours… passés.
Marceline DESBORDES-VALMORE
Commentaires
Coucou, voilà pour moi il est l'heure de te souhaiter une douce nuit.
Suis complètement raplapla...
Gros bisous, à demain.
le passé est parfois une plaie restée ouverte et l'avenir souffle pour que la douleur soit la moins vive possible.
Est-ce impossible?
Je t'aime mon coeur
Kikou Heremoana, je viens te souhaiter un bon après midi et espère que tu vas bien. Ici, toujours un temps gris...
Magnifique ce texte.
Je te fais de gros bisous.