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Titre du blog : heremoana
Auteur : heremoana
Date de création : 19-01-2009
 
posté le 10-07-2010 à 11:27:32

Encore une nuit difficile .......

 

 

 

 

 

 

Samedi 10 Juillet

 

 

On fête les Ulrich

Male - Rufa - Ruffa - Rufilla - Rufina - Rufine - Seconde - Secunda - Ulrich, du germanique odal, pays, -rik, roi, puissant.
Noms dérivés : Ulrich, Eulrik, Ulderico, Ulla, Ulrica, Ulrick....
Les Ulrich sont avant tout des hommes sérieux, posés et réfléchis. Leur goût pour la réflexion les pousse souvent à rechercher la solitude. Ils sont fidèles en amour comme en amitié.

 

 

 

1871 : naissance de Marcel Proust

1972 : ....................... Titoff, né Christophe Junca

1980 : ......................  Jessica Simpson

 

 

 

1873 : Les poètes se battent entre eux. Arthur Rimbaud est blessé par Paul Verlaine.

1900 : Inauguration du métro parisien

1964 : En France, une loi crée huit départements (Essonne (91), Hauts-de-Seine (92), Paris (75), Seine-Saint-Denis (93), Seine-et-Marne (77), Val-de-Marne (94), Val-d'Oise (95), Yvelines (78)) dans la région parisienne (devenue officiellement Ile de France) et transforme Paris en une collectivité territoriale à statut particulier ayant des compétences de nature communale et départementale.
1965 : "I can't get no" est premier du top 50.

 (cadeau pour skyintheblue qui adore les "pierres" !!!!)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La famille de Verlaine appartient à la petite bourgeoisie : son père, comme celui de Rimbaud, est capitaine dans l’armée.

Sa mère vécut à Fampoux et gardera longtemps sur la cheminée familiale les bocaux avec les fœtus de ses fausses-couches.


Il fréquente les cafés et salons littéraires parisiens puis, en 1866, collabore au premier Parnasse contemporain et publie les Poèmes saturniens 

On y sent l’influence de Baudelaire

 

En 1870, il épouse Mathilde Mauté

La France déclare la guerre à la Prusse, le second empire Français s’effondre

Verlaine quitte Paris avec sa femme......

Peu de temps après son retour à Paris, alors que le jeune couple est logé chez les parents de Mathilde, Arthur Rimbaud surgit dans sa vie et vient la bouleverser.

Verlaine quitte son épouse et part en compagnie du jeune poète pour l’Angleterre et la Belgique.

C’est pendant ces voyages qu’il écrira une grande partie du recueil Romances sans paroles.

En 1873, lors d’une dispute au domicile de sa mère à Bruxelles, il tire deux coups de révolver en direction de Rimbaud et le blesse d’une balle au poignet.

Bien que Verlaine regrette immédiatement jusqu’à supplier Rimbaud de le tuer, ce dernier prend peur lorsque Verlaine le devance en pleine rue et qu’il porte sa main à son revolver.

Rimbaud fuit et le dénonce à la police.

Bien que Rimbaud ait retiré sa plainte, il est condamné à l’issue d’un procès relaté par la presse, à deux ans de prison, plus en raison de son homosexualité, alors condamnable, que de l’incident.

Il les purge à Bruxelles et à Mons.

Durant son séjour en prison, où il élabore la matière d’un recueil qui ne verra jamais le jour (Cellulairement), son épouse obtient la séparation de corps dont la procédure avait été lancée dès 1871.

 

Il se convertit au catholicisme.

De cette nuit mystique en prison date probablement l’abandon de Cellulairement et l’idée du recueil Sagesse, qui profitera d’une grande partie des poèmes du recueil mort-né.

 

 

En 1883, il publie dans la revue Lutèce la première série des « poètes maudits » (Stéphane Mallarmé, Tristan Corbière, Arthur Rimbaud) qui contribue à le faire connaître.

Avec Mallarmé, il est traité comme un maître et un précurseur par les poètes du symbolisme et par les décadents.

À partir de 1887, alors que sa célébrité s’accroît, il plonge dans la misère la plus noire.

Le jeune compositeur Reynaldo Hahn chantera devant le poète, les Chansons grises qui regroupe sept poèmes de l'auteur.

À cette époque, il partage son temps entre le café et l’hôpital.

 

En 1894, il est couronné « Prince des Poètes » et doté d’une pension.


Usé prématurément, il meurt en 1896, à Paris à l’âge de 51 ans.


Le lendemain de son enterrement, plusieurs quotidiens relatent un événement curieux : dans la nuit qui a suivi les obsèques, la statue de la Poésie, au faîte de l’Opéra, a perdu un bras qui s’est écrasé, avec la lyre qu’il soutenait, à l’endroit où le corbillard de Verlaine venait de passer.

Initialement, Paul Verlaine a été inhumé dans la 20e division du cimetière des Batignolles à Paris.  En 1989, sa tombe a été transférée dans la 11e division, en première ligne du rond-point central

 

 

Paul Verlaine a été la proie à la misère et à la pauvreté

Malade et sans le sou, Paul Verlaine trouve refuge en prison.

 Il a trente ans. .

La prison représente un havre de sécurité pour le poète car il peut se consacrer là à la lecture et à l’écriture sans se soucier du gîte et du couvert

 

Ses œuvres en prose sont moins connues que celles poétiques, mais elles gagnent à être lues.

Mes prisons nous ouvrent la porte sur l’univers carcéral de cette époque. La prose du poète se fait savante et laborieuse dans cet ouvrage d’une centaine de pages. Fin lettré, on ne doit pas oublier qu’il fut reçu bachelier en 1862.

Et tous ses poèmes sont là pour plaider en sa faveur.

Il y fit au moins trois séjours en quinze ans.

Contre mauvaise fortune le poète décide de faire bon cœur. Par un étrange concours de circonstances, c’est dans ce milieu carcéral que Verlaine retrouve sa lucidité. Cela lui donne l’opportunité de porter sur lui-même et sur son entourage un regard réaliste et bienveillant.

Cela finira par venir à bout de lui. Aux prisons succèderont les hôpitaux dont il décrira bientôt ses séjours dans un autre ouvrage en prose de même ton : Mes hôpitaux.

 

Dernier refuge du poète en fin de parcours, l’hôpital soigne, héberge, nourrit un homme célèbre mais malade. Différents séjours dans différents établissements s’échelonnent sur une période de dix ans, les dix dernières années de sa vie.

Paul Verlaine souffre de diabète, d’alcoolisme, d’ulcères et de syphilis.

Son état ne cesse de se détériorer.

Ces décès le laissent plus seul que jamais. Il se lie d’amitié avec deux prostituées qui lui feront la vie dure et qui profiteront de lui en le volant des fruits de son travail de conférencier.

Les trompettes de la renommée sonnent aux oreilles d’un Paul Verlaine au bout du rouleau.

Il entreprend la rédaction de cet ouvrage autobiographique Mes hôpitaux qui paraissent en novembre 1891.

Le poète a encore cinq années à vivre, ce seront les plus difficiles. Mes hôpitaux ressemblent à une chronique, celle d’un homme malade mais lucide. De nombreux noms surgissent de ces pages; des noms de poètes, d’écrivains, de musiciens, de médecins, de professeurs, de femmes et de monde issu de tous les milieux.

Par son précieux témoignage, Paul Verlaine perpétue leur souvenir jusqu’à nous.

 

 

 

Reste que cet aspect original de l’œuvre de Verlaine ne doit pas en masquer la complexité : partagé toute sa vie entre le rêve et l’action, il laisse en guise de testament un poème intitulé Mort !

Bien que connaissant un succès tardif, la carrière de Paul Verlaine ne fut pas triomphale.

L’espérance et le chaos s’y répondent dans un rythme qui semble venir du fond des âges, et la poésie verlainienne est traversée de repentirs, lutte incessante entre chair et raison

Il aura constamment été la proie des conflits qui se reflétèrent dans sa vie, comme dans son œuvre.

 

 

 

 

Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime,
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.

Car elle me comprend, et mon coeur transparent
Pour elle seule, hélas! cesse d'être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.

Est-elle brune, blonde ou rousse? Je l'ignore.
Son nom? Je me souviens qu'il est doux et sonore,
Comme ceux des aimés que la vie exila.

Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L'inflexion des voix chères qui se sont tues.

Verlaine, Poèmes saturniens

 

 

 

 

 

 

 

 

Arthur Rimbaud est né à Charleville, le 20 octobre 1854.

 Son père, Frédéric Rimbaud, capitaine d'infanterie, en garnison à Mézières, a participé à la campagne d'Algérie

À un concert donné place de la Musique à Charleville, il aurait remarqué Vitalie Cuif, une jeune paysanne de Roche, petite bourgade près d'Attigny et installée à Charleville.

Marié très vite avec elle, il repartira avec sa garnison, ne revenant que quelques rares fois, le temps de lui faire un enfant pendant quelques années consécutives. Après la naissance de cinq enfants (Frédéric, Arthur, Victorine, décédée à l'âge d'un mois, Vitalie et Isabelle), il abandonne sa famille.

 

 

Au départ du père, Vitalie emménage avec ses enfants dans un taudis, rue Bourbon, une des plus misérables rues de Charleville à l'époque. Arthur a alors 7 ans.

Sa mère interdit à ses enfants de jouer dans la rue avec les enfants d'ouvriers.

Le dimanche, on voit passer la famille à la queue-leu-leu, la mère fermant la marche vers l'église.

 

Sa scolarité exceptionnelle montre sa prodigieuse précocité : il collectionne tous les prix d'excellence.


En 1870, Rimbaud se lie d'amitié avec Georges Izambard, son jeune professeur de rhétorique. Il devient une sorte de rempart contre sa mère, et surtout il lui prête ses livres, tel les Misérables de Victor Hugo

De cette époque, subsistent les premiers vers : Les Étrennes des orphelins et cet ensemble que la critique appelle le « recueil Demeny » (fin 1870) bien qu'il ne s'agisse pas d'un recueil mais d'un ensemble de feuillets volants où Rimbaud a recopié ce qu'il estime pour l'instant l'essentiel de ses compositions.


La revue collective Le Parnasse contemporain initie Arthur Rimbaud à la poésie de son temps.

Dans une lettre du 24 mai 1870, envoyée au chef de file du Parnasse Théodore de Banville, Arthur, alors âgé de 15 ans, qui cherche à se faire publier dans Le Parnasse contemporain, affirme vouloir devenir « Parnassien » ou rien. Il y joint trois poèmes : Ophélie, Par les soirs bleus d'été… et Credo in unam.


Banville lui répond, mais les poèmes en question ne sont pas, ni alors, ni plus tard, imprimés dans Le Parnasse. Le poème À la musique écrit à l'automne 1870, évoque ce mal-être de vivre à Charleville.


a première version de ce poème remise à Izambard dénonçait le « patrouillotisme » des « ventrus » de Charleville, il était question des « traités », de « La pipe allemande et la musique française ».

Le mot « pioupious » est resté dans la version définitive remise à Demeny.

 

Au-delà de la grisaille de Charleville, « l’enfant-poète » veut rejoindre Paris pour assister à la chute du Second Empire et goûter à l'esprit révolutionnaire du peuple parisien.

Le 29 août 1870, quelques jours avant la bataille de Sedan, Arthur s'enfuit de Charleville en direction de Paris. Cette première fugue s'achève à la prison de Mazas, où il passe quelques jours, tandis que se proclame la République.


S'ensuit un retour à Charleville, où sa mère lui flanque une volée mémorable au milieu du quai de la Madeleine, à côté de l'actuel musée Rimbaud.

En avril 2008, un texte inédit de Rimbaud, signé du pseudonyme de Jean Baudry, est découvert. Il s'agit d'un pamphlet paru dans le journal Le Progrès des Ardennes en novembre 1870. Intitulé Le Rêve de Bismarck, le texte s'en prend au chancelier prussien.

Jean-Jacques Lefrère, spécialiste de Rimbaud, atteste son authenticité dans le Figaro du 22 mai 2008


De cette période marquée par le siège de Mézière, peu de poèmes nous sont parvenus. Certains poèmes datés de 1871 pourraient avoir été composés entre novembre 1870 et avril 1871,  En attendant, Rimbaud boit de l'absinthe et fait une nouvelle fugue qui le mène à Paris à l'issue du siège en février 1871.

 La situation politique du pays est tendue et on constate que Rimbaud cherche à entrer en contact avec les futurs communards Vallès et Vermersch, mais aussi avec le milieu des poètes, puisqu'il rencontre le caricaturiste André Gill.

En mai 1871, dans sa lettre dite « du Voyant », il exprime sa différence : élaboration d'un vrai programme poétique ou parodie des préfaces-manifestes qui ont émaillé le XIXe siècle.

 Selon Verlaine, Rimbaud a composé son plus beau poème en vers suite à la semaine sanglante. Le poème, perdu, Les Veilleurs comptait 52 vers et était probablement en alexandrins. Son sujet était la douleur sacrée causée par la chute de la Commune.

Il est difficile de situer le début de la relation épistolaire avec Verlaine. Celui-ci prétend avoir reçu très peu de courriers et ne parle que de l'envoi des Premières communions et des Effarés.

 

Charles Bretagne met Rimbaud en contact avec son ami Paul Verlaine

qui l'appelle à Paris : « Venez chère grande âme, on vous appelle, on vous attend ! »

  

Il est successivement logé par Verlaine, rue Nicolet, non sans heurts avec la femme de ce dernier, puis chez Charles Cros, André Gill et même quelques jours chez Théodore de Banville.

Rimbaud est très bien accueilli par ses pairs plus âgés, notamment lors de ce dîner des Vilains Bonshommes, où il a rencontré une part essentielle des grands poètes de son temps. Rimbaud avait tout juste 17 ans 

 

 Rimbaud a dès lors atteint sa maturité poétique comme en témoignent plusieurs chefs-d'œuvres comme Les Premières communions. Le Bateau ivre est composé avant le mois de novembre 1871

 

En mars 1872, les provocations de Rimbaud excèdent le milieu parisien depuis quelque temps.

Rimbaud se fait oublier quelque temps en retournant à Charleville, puis revient dans la capitale dans le courant du premier semestre 1872 pour de nouveau quitter Paris le 7 juillet, cette fois en compagnie de Verlaine. Commence alors avec son aîné une liaison amoureuse et une vie agitée à Londres, puis à Bruxelles.

Cette liaison tumultueuse se termine par ce que la chronique littéraire désigne sous le nom de « drame de Bruxelles » : en juillet 1873, les deux amants sont à Londres. Verlaine quitte brusquement Rimbaud, en affirmant vouloir rejoindre sa femme, décidé à se tirer une balle dans la tête si elle n'accepte pas. Rimbaud le rejoint, persuadé que Verlaine n'aura pas le courage de mettre fin à ses jours. Alors que Rimbaud veut le quitter, Verlaine, ivre, lui tire dessus à deux reprises, le blessant légèrement au poignet. Verlaine est incarcéré à Mons.

Rimbaud rejoint la ferme familiale de Roche où il aurait écrit le livre du repentir Une saison en enfer. Cette idée d'un livre de repentir est de plus en plus confirmée comme un contresens, contresens qui permettait à Isabelle de laver son frère de toute réputation de scandale.


Une saison en Enfer est peut-être, comme l'a prétendu Verlaine, une « prodigieuse autobiographie spirituelle » de Rimbaud. L'écriture chaotique est sans cesse traversée par une multiplicité de voix intérieures. Le locuteur y crie sa souffrance, son expérience intime   Pourtant, dans la solitude atroce de la Ville, la fatigue étreint le jeune poète.

Régulièrement aphasique ou traversé par des cris de révolte contre l'Église, Rimbaud fait part au lecteur de ses échecs : échec amoureux, et l'on peut penser à sa relation avec Verlaine, mais aussi au fait que pour lui, « l'amour est à réinventer ».

Échec aussi de sa démarche de Voyant : c'est un être qui, seul, a voulu se damner pour retrouver le vrai sens de la poésie

.

Les poèmes écrits par la suite ne sont pas tous identifiés. Il reste des zones d'ombre sur ce que Verlaine a appelé de superbes fragments et qui seront édités sous le titre Illuminations.

Aussi va-t-il se taire, à 21 ans, parce qu'il a accompli tout ce qui était en son pouvoir, dans le « désert et la nuit » qui l'entourent.

 

Il retourne un temps à Londres en compagnie du poète Germain Nouveau, qui participe à la mise au propre du manuscrit des Illuminations.

Puis, le jeune poète abandonne le monde de la littérature, pour vivre l'aventure comme remède à l'ennui

 

 

Le film documentaire Athar décrit cette période de sa vie.


Cependant Rimbaud s'ennuie toujours, et, dans une de ses lettres à sa famille, il dit :

« Je m'ennuie beaucoup, toujours ; je n'ai même jamais connu personne qui s'ennuyât autant que moi. »

En 1891, il se fait rapatrier d'Afrique, une tumeur au genou droit s'est déclarée. Il doit être amputé dès son arrivée à l'hôpital de la Conception de Marseille.

Le 24 juillet 1891, il débarque à la gare de Voncq, à 3 kilomètres de Roche, avec sa béquille et sa nouvelle jambe de bois.

Mais le cancer s'étend, son bras droit est aussi atteint par une métastase, des névralgies s'installent, il repart un mois plus tard, en train, pour aller « faire une bonne mort » à Marseille.

Selon sa sœur, il aurait retrouvé la foi catholique durant cette maladie.


Il meurt le 10 novembre 1891, à l'âge de 37 ans, dans d'atroces souffrances, veillé par sa sœur cadette Isabelle.

Son corps est ramené à Charleville.

 

Ses compagnons de vie dans la corne de l'Afrique et à Aden sont éloquents quant à ses talents de commerçant, d'explorateur et de polyglotte. Ces témoignages informent en outre sur la vie privée de Rimbaud à Harar, fournissant des détails sur ses diverses aventures avec des femmes africaines, particulièrement avec une Éthiopienne   dont une photographie a été conservée.


Sensation Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue,
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l'amour infini me montera dans l'âme,
Et j'irais loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la nature, heureux comme avec une femme.
Ecrit en 1870

 

 



 

 

Entre la mosquée et la gare d'Austerlitz, le Jardin des plantes, abrite bêtes et squelettes, parterres d'iris et pierres précieuses, statues solitaires et labyrinthe.

 

 Dans les allées, on entend les cris des animaux du zoo.  Les feuillages sont flous. Le lieu entier semble plongé dans du coton. Un silence épais dans la vie trépidante de Paris qui l'encercle .....

Quelques statues des botanistes autrefois maîtres du lieu, continuent dans les coins leurs "discours silencieux".



En 1635, le Jardin royal des herbes médicinales présente déjà son dessin actuel. Mais ce terrain obscur se trouve alors en dehors de Paris, dans les faubourgs malfamés.

Louis XIII a acquis cet espace libre à la demande de son médecin, Guy de La Brosse, pour y créer un des premiers établissements scientifiques français. On y dispense un enseignement de pointe en botanique, chimie et anatomie. 

Mais c'est au XVIIIe siècle, avec Buffon, que le jardin, devenu Jardin royal des plantes, connaît toute sa gloire.

 Le comte de Buffon, figure phare des Lumières en sera l'intendant en chef pendant un demi-siècle, transformant le jardin d'apothicaire en centre de recherche et en musée.

A la fois naturaliste, mathématicien, biologiste et écrivain français, ses théories scientifiques vont influencer bon nombre de ces contemporains.

Toutefois, l'enseignement ne semble pas véritablement lui convenir et c'est surtout par le biais de l'accumulation et du catalogage qu'il fait découvrir et partage sa passion.

Aussi, profitant des voyages exotiques des grands explorateurs , il fait planter des arbres du monde entier, enrichit les collections de pièces rares, et agrandit le jardin d'un tiers en direction de la Seine. Travaillant sans relâche, Buffon offre au site une renommée internationale. 

 Son idée originale de tracer le tableau de la nature entière a été perpétuée jusqu'aujourd'hui puisque la Grande galerie de l'Evolution présente 75 millions de spécimens du vivant.

Coraux, météorites, fossiles, champignon, algues, méduses, reptiles, oiseaux, crânes, girafes, rhinocéros : un gigantesque cabinet de curiosités qui attire le public depuis près de trois siècles.

En fait, il s'agit surtout de retracer l'évolution du règne animal et végétal. Les amoureux de paléontologie y admirent des espèces disparues tout en étant sensibilisés à l'extinction d'espèces menacées. 

Au temps de
Restif de la Bretonne, dans les allées du labyrinthe, ce n'était pas les statues qu'on déshabillait… Après la fermeture du jardin, les libertins s'en donnaient apparemment à coeur (et à corps) joie. "Je ne décrirais pas leurs amusements ; ils avaient raison de tenir les portes fermées" .

Erotique, le jardin est aussi romantique. Bernardin de Saint-Pierre, le père de 'Paul et Virginie', reprend les rênes du jardin à la veille de la Révolution, le transformant en paradis perdu.

Après 1789, l'appellation "Jardin des Plantes" est adoptée définitivement. C'est l'entrée dans l'histoire d'un lieu devenu incontournable, où la disposition des espaces le dispute à la richesse des collections.

Chaque élément du décor y est exceptionnel. L'allée Buffon, par exemple, a la particularité d'être bordée de platanes à feuilles d'érables. Il s'agit en fait d'une espèce peu courante issue du croisement entre un platane d'Asie mineure et un platane d'Amérique du Nord.

Autre curiosité, la butte du labyrinthe, constituée de détritus et de gravats calcaires au début du XIVe siècle, accueille deux magnifiques érables de Crète, plantés en 1702. Une richesse qui n'a d'égale que la multitude des espèces présentées dans ce temple érigé en hommage à la nature sous toutes ses formes.


Il faut passer les serres aux structures métalliques Art déco, et leurs plantes grimpantes, bananiers, cactus et poivriers  ( ambiance tropicale ) pour parvenir à la Ménagerie.

Second plus ancien parc zoologique du monde, elle fut créée en 1793 par Bernardin de Saint-Pierre.

On bâtit au fil du temps une rotonde, une fosse aux ours, un vivarium et une impressionnante volière pour l'Exposition universelle de 1888.  

Il faut dire que pendant la Commune, les Parisiens affamés mangèr

 

Commentaires

hellielafeeclochette le 10-07-2010 à 20:36:11
coucou !


je ne suis pas passée ces derniers jours alors j'ai de la lecture en retard ...

je m'y mets ce week end sans faute